Marie-José Agostini


Pouvez-vous vous présenter pour vos lecteurs mais aussi pour ceux qui ne vous connaissent pas encore ?
Bonjour, je me présente : je m’appelle Marie-José Agostini. Je suis mariée. J’ai un fils de 32 ans.
J’habite à la montagne, près du petit village perché de Belvédère, entourée de nombreux chats.
Mon mari est professeur des écoles en maternelle sur Nice, il me rejoint tous les week-ends.
J’aime beaucoup me promener « dans les bois pendant que le loup n’y est pas » pour observer la nature, me ressourcer et faire mille câlins aux arbres.
J’adore lire, écrire et raconter des histoires aux enfants. J’ai d’ailleurs été animatrice, conteuse et ludothécaire durant près de 18 ans sur l’ensemble des Bibliothèques Jeunesse du réseau niçois. Et durant plus de 15 ans, responsable-animatrice au sein des Eclaireuses et Eclaireurs de France : j’y ai créé une ludothèque et une bibliothèque sous tente ! J’adorais lire aux enfants de 6 à 15 ans des livres que je découpais en feuilletons à suivre. C’était de merveilleux moments cocooning et de partage. Certains enfants devenus adultes s’en souviennent encore.
En plus d’être auteure-illustratrice, je suis Bibliothérapeute et Energéticienne. Je propose des soins, des ateliers d’éveil spirituel et de bien-être autour des livres, de l’accompagnement thérapeutique pour toutes les personnes rencontrant un problème de santé physique, émotionnel, psychologique voire spirituel.

Vous êtes l’auteure et l’illustratrice de « Meunier tu dors ». Comment avez-vous eu l’idée d’écrire une histoire sur cette comptine pour enfants ?
Lorsque j’étais petite, j’avais peu de livres pour enfants. Mes préférés étaient ceux qui contenaient des comptines célèbres illustrées. Leurs images me permettaient de mettre des visages sur les personnages de ces petites histoires musicales et d’imaginer leur vie.
Meunier, tu dors est mon premier album pour enfants. Mais, j’en ai déjà inventé 8 autres non encore édités. Je l’ai écrit pendant mon Burn-out (= un épuisement professionnel) : Le petit moulin à vent qui allait trop vite, qui en faisait trop et qui a fini par s’envoler, se perdre… c’était moi ! Je vivais à un rythme effréné, en ce temps-là ! Heureusement, de nombreux livres tombés du ciel m’ont aidé à me remettre en selle ! Belle allégorie !
D’autre part, j’ai toujours aimé chanter les comptines et les détourner. Je prends beaucoup de plaisir à jouer avec les mots. Depuis le CP, hé oui, depuis l’école primaire, j’ai participé et animé de nombreux ateliers d’écriture.

Quelle étape a été la plus facile, celle d’écrire l’histoire ou celle de l’illustrer ?
Pour moi, l’étape la plus facile : c’est l’écriture. J’ai une imagination débordante. Les histoires jaillissent de ma tête comme d’un chapeau de magicien !
Et puis, l’amour des mots, des rimes joyeuses m’a redonné le goût de vivre lorsque j’ai été malade. Ecrire, me remonte le moral, m’a permis de m’évader dans un monde plus coloré que celui de la dépression.

Quelles ont été vos conditions pour dessiner et écrire ?
Mes idées viennent surtout le matin au réveil ou dans la nuit. C’est pour cela que j’ai toujours un cahier sur ma table de nuit. J’y note toutes mes idées pour ne pas les oublier !
En ce qui concerne les illustrations, j’aime dessiner, bien installée à mon bureau duquel j’ai une vue imprenable sur les montagnes de la Vallée et sur la mangeoire des oiseaux.

Au début de l’histoire il y a un châtaignier. Pourquoi cet arbre plutôt qu’un autre ?
J’adore faire des câlins aux arbres, quels qu’ils soient… Ils me soutiennent et me consolent dans les moments difficiles ; nous échangeons des moments de grande complicité, eux et moi !
Dans mon jardin, il y a un vieux châtaignier déplumé par endroit. Un jour, alors que je le tenais dans mes bras, il me souffla l’idée d’écrire les histoires des personnages de comptines célèbres ; lui et un petit oiseau en seraient les héros principaux. J’ai adoré l’idée et je l’en remercie ! Aussi, je ne manque jamais l’occasion de le saluer au passage et de lui dire qu’il est devenu célèbre !

Quel personnage avez-vous le plus aimé illustrer et pourquoi ?
Celui que je préfère illustrer : c’est Grand-père Châtaigne, c’est le fil conducteur de mes histoires. Il existe vraiment dans mon jardin. « J’ai descendu dans mon jardin pour y… » observer ce châtaignier ! A force de le regarder attentivement, ces principales caractéristiques, celles qui le rendaient à mes yeux, humain, me sont apparues. Je l’ai pris également en photo afin de l’avoir à mes côtés pour mieux le dessiner. J’en ai réalisé de nombreux croquis. Enfin, j’ai sélectionné celui sur lequel, il transparaissait le plus bienveillant, tranquille, plein d’expériences, de sagesse et de malice.
Une anecdote le concernant :
Un jour, au cours de tris et de rangements de mes vieux dossiers, j’ai jeté, par inadvertance, tous mes croquis de Grand-Père Châtaigne sur lesquels j’avais enfin réussi à saisir sa « substantifique moëlle » ! Aaaaarrrggghh ! Quand je m’en suis aperçue, je ne pensais plus être capable de le redessiner.
Le temps a passé… Il me manquait…. L’envie d’écrire ses histoires me brûlait… Alors, assise dans mon lit, j’ai pris mon courage à deux mains, j’ai fermé les yeux, je me suis concentrée et il m’est apparu de manière claire. J’ai pu redessiner sa silhouette rassurante. C’est un peu le grand-père que je n’ai jamais eu.

Dans l’histoire les lecteurs pourront faire la rencontre d’un dragon. C’est un animal plutôt fantastique, pourquoi cet animal-là plus précisément ?
D’un point de vue pratique… j’aime écrire en rimes. Le meunier de l’histoire rencontre sur son chemin de nombreux animaux dont le nom se termine avec la rime « -on ». J’ai cherché tous les noms d’animaux ayant cette rime et j’ai choisi parmi eux tous ceux qui avaient des ailes, ceux qui pourraient aider à transporter l’aile du moulin.
Finalement, le dragon s’est imposé par son envergure, sa prestance et parce qu’il invite le fantastique et le merveilleux dans tous les contes ! De plus, je rêve de pouvoir un jour, voler sur le dos d’un dragon pour visiter les Mondes Invisibles… Mais ça, c’est une autre histoire !

A la fin de l’histoire il y a une activité que les enfants peuvent faire. Comment vous est venue cette idée ?
La Maison d’Edition « Des mots dans une valise » aime proposer un encart ludique à la fin de ces albums jeunesse. Elle m’a demandé de réfléchir au mien…
Je suis très manuelle. Enfant, je passais des heures à créer, confectionner divers objets, meubles, maisons pour mes poupées. Comme dans mon histoire, l’intrigue tourne autour des ailes du moulin et du personnage de Grand-Père Châtaigne, je me suis rappelée ces petits moulins à vent multicolores qui sont vendus sur les marchés et sur lesquels on souffle allègrement. Ils ressemblent à des arcs-en-ciel ! J’ai observé ensuite la forme des feuilles du châtaignier et celle des pales des petits moulins colorés : leurs formes, à mes yeux, s’apparentaient ! C’est ainsi que l’idée « du feuillage à vent » du vieil arbre a surgi ! Et, le tronc sert de joli support de rangement.

Que diriez-vous à un enfant pour lui donner envie de lire votre histoire ?
Aimes-tu chanter, gigoter, câliner les arbres ? Souhaites-tu découvrir ce qui est arrivé aux ailes du moulin du Meunier de la comptine à force de tourner trop vite ?
Si tu réponds « Oui ! » : Cette histoire joyeuse et colorée est pour TOI ! Bonne lecture !

Son livre :

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