Mélanie Passoni
Bonjour,
Pouvez-vous vous présenter pour vos lecteurs mais aussi pour ceux qui ne vous connaissent pas encore ?
Bonjour, je m’appelle Mélanie. Je suis née à Grasse et j’ai toujours habité aux alentours. Je dessine depuis que je suis toute petite et j’ai rêvé d’en faire mon métier. Quand j’étais enfant je voulais être styliste parce que j’adorais dessiner des robes.
Mais j’avais un peu peur de ne pas réussir et de ne pas pouvoir vivre d’un métier artistique. Alors je me suis dirigée vers la biologie qui me plaisait aussi en me disant que je pouvais toujours continuer à dessiner pour moi ou ma famille. Je suis devenue infirmière et j’ai travaillé à l’hôpital. J’ai toujours continué à peindre ou dessiner plus ou moins selon les périodes de ma vie, que ce soit des cartes de vœux ou bien des tableaux pour décorer les intérieurs.
Quelles ont été vos conditions pour dessiner les illustrations de ce livre pour enfants ?
J’ai mis beaucoup de temps pour dessiner ces illustrations, d’une part parce que je ne suis pas une professionnelle du dessin et d’autre part parce que j’ai un autre travail et je suis mère de famille, donc pas beaucoup de temps. J’ai dessiné les soirs où il me restait un peu d’énergie et les week-end quand j’avais un peu de temps. Il m’a donc fallu plus de 6 mois pour faire une vingtaine de dessins !
Vous faites vos dessins à l’aquarelle, pourquoi ce choix ? Avez-vous déjà essayé d’autres techniques ?
J’ai essayé bien des techniques depuis toutes ces années : du fusain en passant par la peinture acrylique, les pastels secs ou gras, les feutres, les crayons, les sanguines…chaque procédé a son intérêt.
Ici j’ai combiné les feutres à alcool qui permettent de travailler avec précision et de faire des jolis dégradés avec la peinture aquarelle qui donne de la douceur et du fondu et permet de travailler sur de plus grandes surfaces.
Dans ce livre il y a plusieurs animaux très différents. Lequel avez-vous le plus aimé illustrer et pourquoi ?
J’ai beaucoup aimé dessiner le cochon, parce que ce n’est pas un animal qu’on dessinerait spontanément. Il n’est ni esthétique ni apprécié. On n’en voit pas souvent. Et pourtant il peut être super mignon.
J’ai bien aimé aussi dessiner le loir parce que je ne savais même pas ce que ça existait avant de lire l’histoire ! Du coup j’ai dû faire des recherches.
Comment avez-vous travaillé avec l’auteure Martine Cohignac Quesada sur son histoire ?
C’est ma mère qui nous a mise en contact.
Martine cherchait quelqu’un pour illustrer son histoire. Évidemment ma mère a pensé à moi et m’en a parlé. J’ai accepté tout de suite, j’ai adoré l’idée et l’histoire. Et ça a immédiatement fonctionné entre nous. On était sur la même longueur d’onde, à l’écoute l’une de l’autre et surtout on n’avait aucune pression.
Elle, c’était pour sa petite fille, moi pour le plaisir. On ne pensait même pas le publier au départ.
Auriez-vous aimé avoir des amis lapins comme Naïa dans l’histoire ?
Un ami Lapin bleu qui parle ? Ah ben oui ! j’aurais bien aimé ! Même si ça n’existe pas ! Justement parce que ça n’existe pas !
Mais déjà, j’adore les animaux. Mes grands-parents avaient une sorte de petite ferme où il y avait des lapins, des poules, canards, cochons, âne… j’y ai des souvenirs extraordinaires.
Quel personnage avez-vous le plus aimé dessiner entre Blou et Naïa ? Et pourquoi ?
Blou, par facilité. J’ai eu plus de mal avec Naïa parce qu’elle était censée ressembler à la petite fille de Martine mais je n’avais que quelques photos pour m’inspirer. Je ne la trouve pas toujours réussie.
Dans ce livre vous avez dessiné beaucoup de lapins de différentes couleurs et dans différentes postures. Si vous ne pouviez choisir qu’une posture de lapins et qu’une couleur ce serait laquelle et pourquoi ?
Je choisis la position sur le dos pattes en l’air ( au tout début du livre) parce que c’est trop craquant et la couleur bleue parce que c’est original et que j’aime le bleu.
Avez-vous déjà illustré un livre pour enfants ou est-ce la première fois ?
C’est la première fois. J’ai bien essayé de faire une bande dessinée quand j’étais plus jeune mais c’est un travail titanesque et j’ai vite abandonné parce que j’étais toute seule.
J’ai vraiment aimé faire les dessins d’un livre d’enfant, ça permet la rêverie et la poésie, il y a une certaine liberté et c’est rigolo. Et puis, le nombre d’illustrations est conséquent sans être énorme.
J’aimerais bien réitérer oui. D’ailleurs Martine a déjà des idées pour un deuxième tome. Je suis partante sans hésiter.
Que diriez-vous à un enfant pour lui donner envie de lire votre histoire ?
Qu’il y a des jolies images !! Hahaha !
Non mais aussi une chouette histoire. Quelque part, on est tous différents et c’est ça qui est intéressant.
Son livre: