Mireille Calmel
Bonjour,
Vous êtes une auteure célèbre, mais pouvez-vous vous présenter pour les jeunes lecteurs qui ne vous connaissent peut-être pas ?
J’écris depuis l’âge de neuf ans. A cette époque j’étais très malade et les médecins pensaient que j’allais mourir. Alors j’ai décidé que tant que j’écrirai je ne mourrai pas. J’ai écrit de nombreux livres pour les adultes, pour les ados mais aussi pour les enfants, comme Le secret de Léonard ou Mystères au Théâtre publiés par Belin et XO éditions.
Quelles sont vos conditions d’écriture en général ?
J’écris l’après-midi car je suis très sportive et que j’aime faire du sport le matin.
Après on ne m’arrête plus car je fais beaucoup de recherches en plus d’avoir une imagination débordante. Il m’arrive fréquemment d’écrire jusqu’à tard dans la nuit.
Vous avez écrit beaucoup de romans pour adultes, comment vous est venue l’idée d’écrire aussi pour les plus jeunes ?
J’ai animé de nombreux ateliers de théâtre il y a quelques années, j’intervenais aussi dans les écoles. J’ai toujours adoré travailler avec les enfants. Alors recommencer n’a été qu’une grande joie pour moi.
Vous êtes une auteure connue, comment avez-vous connu la maison d’édition Des Mots dans une Valise qui est encore toute jeune ?
Par hasard, dans un salon du livre, à Buzet sur Baïse. L’histoire de Chiffouille la Grenouille a eu de nombreuses vies et j’ai eu envie que cette fois, elle puisse venir en aide aux enfants malades.
Votre histoire est écrite sous forme de rimes. Pourquoi ce choix ?
Parce que j’adore la poésie. C’est une jolie manière, je crois de raconter ou de chanter une histoire.
Comment avez-vous choisi le prénom de Chiffouille ?
Il est venu tout seul. Il me faisait penser à chiffon. Et un chiffon, cela sert à effacer ce que l’on ne veut plus. Et à l’époque je ne voulais plus de la maladie.
Comment avez-vous eu l’idée d’une grenouille qui tombe amoureuse d’un potiron ?
Cette histoire est née d’une rencontre avec un clown venu distraire les enfants malades à l’hôpital où l’on me soignait alors. Il m’a demandé ce qu’il voulait qu’il mine. La veille j’avais vu une rainette sur le bord de la fenêtre. J’ai dit une grenouille. Quand l’infirmière est venue m’apporter à manger il y avait de la soupe de potiron. Voilà comment naît une histoire. De la gentillesse, de l’écoute, et beaucoup d’imagination.
Madame Passoni a illustré votre histoire. Comment s’est passée la collaboration ?
Il était important pour moi que Mélanie dessine ce qu’elle voulait. Alors je l’ai laissée faire et le résultat est magique !
Une question amusante, si vous en aviez la possibilité, auriez-vous aimé vivre les aventures de Chiffouille ?
J’aurais adoré être une grenouille, c’est joli une grenouille. À l’époque, à cause de la maladie on me traitait de vilain crapaud.
Que diriez-vous à un enfant pour lui donner envie de lire votre histoire ?
Je suis certaine que tu vas adorer apprendre et réciter l’histoire de Chiffouille. Peut-être même auras-tu envie de la chanter. Car vois-tu l’important ce n’est pas Chiffouille ou ce gros potiron, c’est ce qu’elle nous apprend sur la différence entre les personnes. Et la manière de les aimer même si elles ne nous ressemblent pas.
Crédit photo: Cathy Bistour
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